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← articles plus anciens 31 mai 2008 mai 68, le mot de la fin ce mois-ci, on aurait pu jouer ici au petit jeu des “je me souviens” ; je me souviens de mai 68, bien sûr que je me souviens, je me souviens du boulevard saint germain enfumé par les gaz lacrymogènes, des défilés au cri de « nous sommes tous des juifs allemands », je me souviens du son des piques dépavant les chaussées, et aussi du bruit que faisaient les arbres en s’abattant boulevard saint michel, je me souviens des charges des crs rue soufflot, des voitures qui brûlaient dans la rue gay lussac dévastée , je me souviens de “i can get no satisfaction”, je me souviens des nuits de happening à l’odéon, des ag à la sorbonne, des débats à perdre haleine, je me souviens qu’on disait “plus rien ne sera comme avant”, je me souviens de tous ces mots ivres de printemps et de liberté, de tout cela je n’ai pas parlé pendant ces semaines de célébration, d’autres s’en sont chargés, nous balançant avec entrain leurs pavés commémoratifs. aujourd’hui je me souviens seulement que le 31 mai 1968 la fête était finie… la veille, une manifestation monstre avait rassemblé un million de personnes. d’un pas décidé, galvanisés par le discours de de gaulle, les parents des enragés et beaucoup d’autres remontaient les champs-élysées. fin de la chienlit ! l’été approchait et comme on pouvait le lire sur les murs : « la vacance des grandes valeurs n’enlève pas la valeur des grandes vacances »… publié dans non classé | laisser un commentaire 27 mai 2008 « ambition d’art » à l’institut d’art contemporain trente ans au service de l’art contemporain ! l’ institut d’art contemporain fête cet anniversaire par une exposition, ambition d’art , un abrégé de cette période assorti de quelques perspectives d’avenir. c’est jean louis maubant qui eut en 1978 l’audace de créer le nouveau musée, musée itinérant d’abord, par choix, pour montrer l’art sans passer par des structures formelles, jusqu’à ce que villeurbanne lui offre les locaux d’une ancienne école de quartier. devenu l’institut d’art contemporain et désormais fusionné avec le frac, il poursuit son ”ambition”, apprendre à “lire” l’art pour mieux comprendre son temps. pour raconter ces trente années de programmation, le fondateur a choisi des œuvres d’artistes qui ont marqué l’histoire du musée, onze parmi les cent trente qui y ont été exposés. buren bien sûr, présent dès les débuts, qui a remonté sa cabane éclatée aux murs de plexiglas multicolores, et laurence weiner , et tony cragg , et yona friedman , et anish kapoor à qui on doit le mur concave d’acier poli ci-dessus. preuve que l’art contemporain ne laisse jamais indifférent : voyez l’assistance écoutant les commentaires de maubant, elle en est toute retournée … publié dans carnets de lyon | laisser un commentaire 20 mai 2008 « l’espace s’efface » de cécile léna cette maison doit être en asie, une maison étrange où le jeu des reflets et des perspectives, les proportions légèrement faussées créent un lieu dont on ne sait s’il remonte du souvenir ou s’il appartient au rêve. on peut y pénétrer, y passer un moment et faire une expérience tout à fait singulière. c’est à la médiathèque de meyzieu que cécile léna expose actuellement, quatre maquettes placées à hauteur du regard, évocatrices de quatre lieux différents. introduit dans une salle obscure, vous vous approchez d’une de ces boîtes. lumière. les pièces sont vides, les occupants partis, restent des cadres au sol contre un mur, on entend pourtant des bruits et des sons, comme la mémoire d’une histoire qui aurait imprégné les murs, la pluie tropicale tombe dehors, sur le jardin entrevu par les persiennes, une sonnerie de téléphone grelotte, des bribes de conversations, voix claires, voix étouffées, au dedans la lumière change et modifie l’espace, grincement d’une porte, premier tableau : l’antichambre, 2 minutes 30. suivent la bibliothèque, le patio, la terrasse, du crépuscule à l’aurore la lumière évolue, d’un espace à un autre, seul face à chaque scène, le visiteur poursuit son voyage minuscule dans un univers onirique et troublant. a la fois théâtral et architectural dans sa forme, cinématographique dans son climat, littéraire et musical dans ses références, inclassable à coup sûr, le projet des “maquettes sonores et visuelles” de cécile léna invite à un parcours imaginaire où chacun suivra son cheminement personnel. la qualité de la réalisation est exceptionnelle, il faut y courir car l’exposition de meyzieu prend fin le 23 mai avant de voyager à travers la france jusqu’à la fin du mois de septembre. on trouvera sur place un texte de dominique rolland , associé à la création de cécile léna, la vie s’estompe je demeure , qui compose une autre évocation de l’univers développé ici : la mémoire coloniale, le métissage, l’exotisme et la poésie de l’intérieur vietnamien. objet littéraire à part entière , il peut être lu sans avoir vu l’installation. publié dans carnets de lyon | un commentaire 18 mai 2008 clin d’œuvres clins d’œuvres , c’est juste un arrêt sur image. le temps d’un battement de paupière. vous avez deux minutes ? alors cliquez ici , et vous saurez tout (ou presque…) sur l’une des œuvres d’art du patrimoine lyonnais. quinze œuvres, une nouvelle tous les quinze jours, seront proposées avec explications, analyses et anecdotes d’ici la fin de l’année 2008. sur le portail d’informations culturelles de la ville de lyon, on peut découvrir, après le bizart bazart de ben, exposé au musée d’art contemporain, le cercueil d’isetemkheb du musée des beaux arts, sarcophage de bois peint d’une femme appelée isetemkheb qui vécut 650 ans avant notre ère, probablement dans la région de thèbes, en haute égypte. assez courts pour ne pas prétendre épuiser leur sujet, suffisants pour titiller la curiosité et donner l’envie peut-être d’aller y regarder de plus près, ces “clins d’œuvres” offrent de tester un instant d’art, comme s’ils vous faisaient goûter un petit morceau du gâteau… publié dans lyon 2013 | laisser un commentaire 13 mai 2008 biennale des lions 2008 : danse avec les ours (7) ! saints mamert pancrace et servais saints de glace du mois de mai il neige sur les marronniers et des ours blancs se promènent place bellecour au cœur de lyon où tombent les fleurs en flocons ours du sculpteur lyonnais paul bosland publié dans carnets de lyon | laisser un commentaire 10 mai 2008 biennale des lions 2008 : danse avec les ours (6) ! le coq et l’ours seul ours dans la ville à se dresser ainsi celui-ci était blanc, pris dans les glaces polaires étonnant les passants il paraissait guetter on ne sait quelle proie qu’il guignait, pattes en l’air, c’était simple pourtant l’ours était amoureux d’un coq en or juché sur une boule noire, au sommet du pathé, inaccessible star posant avec fierté, au faîte du cinéma, occupé à briller sans jeter un regard au soupirant gelé qui l’admirait d’en bas. (œuvre de georges faure qui avait installé un taureau tricéphal place antonin poncet pour la dernière biennale) publié dans carnets de lyon | un commentaire 27 avril 2008 biennale des lions 2008 : danse avec les ours (5) ! aucun doute, c’est une ourse … ourse du dimanche matin en robe aux couleurs printanières la tête maquillée d’or et les pattes cerclées de bracelets elle surveille les enfants qui jouent dans le square au bord de la saône pendant qu’à la cathédrale toutes les cloches carillonnent mercedes uribe qui avait réalisé un lion pour la biennale de 2006 est née en 1961 à medellin en colombie . peintre et graveur, elle vit et travaille à paris depuis 1980 et a déjà présenté ses œuvres, reconnues pour leur force d’expression et leur symbolisme, dans plusieurs pays (dont l’australie, la chine et la hongrie). mercedes uribe est aussi une femme engagée dans la promotion de l’éducation et la poursuite du dialogue interculturel. publié dans carnets de lyon | un commentaire 25 avril 2008 biennale des lions 2008 : danse avec les ours (4) ! …celui-ci sort du théâtre, on y donnait “blackbird”, il n’a